En octobre et novembre 2014, j’ai passé deux mois en immersion au Bagne, ou plus exactement, au Camp de la Transportation de Saint Laurent du Maroni, à enregistrer le bagne dans le bagne, à composer sur place et à lire des livres et des témoignages inédits sur le sujet.
Musique : Il en résulte une pièce électroacoustique assez parlante pour, en partie, restituer le malaise qui suinte encore des murs du bagne.
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Cette pièce est une composition et si certains passages ressemblent à du field recording, tout est plus ou moins, reconstitué, ré-assemblé bref absolument composé pour une évocation des soupirs qui s’y sont taris il y a 70 ans. Les voix qui, notamment ouvrent la pièce, sont issues d’un vinyle de collectage de chants de bagnards des années 50. Les parties instrumentales sont issues de CDs de musique baroque jouée par des améridiens… Commencé en 2014, c’est encore un work in progress, certaines parties sont complétées et en cours de remaniement en 2016. Le travail actuel concerne le camp de « travail » de Charvin. Le camp de la Transportation est un peu la gare de triage et de gestion des condamnés à leur débarquement en Guyane. Le camp disciplinaire de Charvin est une autre partie du système du bagne au même titre que les Îles du Salut ou le camp d’Awala. Charvin n’était autre qu’un camp d’extermination, si le mot n’était pas anachronique, affectés à la déforestation les prisonniers n’y résistaient pas le plus souvent par excès de travail et privation de nourriture.
Radio :
France Culture m’a permis de rendre la parole au bagnard grâce au recours à plusieurs acteurs.
Version normale stéréophonique :
Version binaurale ou 5.1 :
Partenaires :
Projet réalisé dans le cadre de la résidence d’artiste de la ville de Saint Laurent du Maroni et avec l’aide précieuse de toute l’équipe du « Service du patrimoine« . Remerciement à Nicolas Franek également et au musée Alexandre Franconie de Cayenne.